L'ÉDUCATION EN FRANCE

I-L'ÉCOLE EST GRATUITE
II-L'ÉCHEC ET LA RÉUSSITE SCOLAIRE
III-L'ORGANISATION DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE
IV-L'ENSEIGNEMENT PRIVÉ

Depuis 1882, l'école est publique, laïque et obligatoire, pour les enfants à partir de 6 ans. Depuis 1969, elle est obligatoire jusqu'à 16 ans. L'école maternelle, pour les enfants de 3 à 6 ans est aussi publique et laïque, elle n'est pas obligatoire, mais, après 4 ans, plus de 98 % des enfants vont à l'école maternelle. (Consulter " LA LAÏCITÉ ")

Depuis les années 1980, avec la décentralisation, les collectivités territoriales (Consulter"L'ORGANISATION DU TERRITOIRE FRANÇAIS " ) paient et gèrent les transports scolaires, l'entretien, le matériel et la construction des bâtiments, mais l'État leur donne de l'argent pour ces dépenses : la commune pour les écoles primaires, le département pour les collèges, et la région pour les lycées. L'État est responsable du choix " des enseignants ", de leur formation et des programmes d'enseignement.
Dans les écoles les enseignants sont " des instituteurs " ou " des professeurs des écoles ", et dans les collèges et les lycées, ce sont " des professeurs ".
" Un élève " va à l'école au collège et au lycée

I-L'ÉCOLE EST GRATUITE

Depuis 1881, l'école primaire est gratuite, et depuis 1945, le collège est gratuit.

Les écoles et les collèges achètent les manuels (livre d'histoire, de français etc…), et ils les prêtent aux élèves. Mais, les familles doivent acheter les cahiers, les stylos, les dictionnaires, les cartables etc…. Les familles paient aussi une assurance scolaire et la cantine.

Les familles qui n'ont pas beaucoup d'argent ont une bourse de scolarité pour les aider et toutes les familles reçoivent un peu d'argent, à chaque rentrée scolaire.

II-L'ÉCHEC ET LA RÉUSSITE SCOLAIRE

On s'intéresse à l'égalité des chances devant l'école depuis la fin de la 2e guerre mondiale.

Aujourd'hui, la majorité des jeunes va à l'école pendant 19 ans. 2/3 des élèves vont au lycée et plus de la moitié entrent dans l'enseignement supérieur. Presque 62 % des jeunes du même âge réussissent le baccalauréat : général (32,6), technologique (18,8), professionnel (11,5).

Les inégalités sociales devant l'école ont diminué, mais ces inégalités restent encore fortes : 22,5 % des enfants d'ouvriers ont le baccalauréat général contre 71 % des enfants de cadres et de professeurs. Après le baccalauréat, 80 % des enfants de cadre continuent leurs études et seulement 30 % des enfants d'ouvriers et d'inactifs (personnes qui ne travaillent pas).

(Consulter "LES CATÉGORIES SOCIOPROFESSIONNELES")

Quand les jeunes n'ont pas de diplôme, ils ont plus de chance d'être au chômage : 9 % des jeunes qui ont un diplôme de l'enseignement supérieur, 14 % des jeunes qui ont le baccalauréat et 43 % des jeunes qui n'ont aucun diplôme sont au chômage.

III-L'ORGANISATION DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE

III-1.Les Académies

L'éducation nationale est organisée en Académies. Chaque Académie correspond à une région sauf pour 3 régions et les DOM-TOM.
" Un recteur " dirige chaque Académie. Le conseil des ministres (le gouvernement) choisit les recteurs.
Pour voir " Les Académies ", cliquer :
http://www.education.gouv.fr/systeme_educatif/academie/default.htm

 

18 ans

LYCÉE D'ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE

LYCÉE PROFESSIONNEL

BAC GÉNÉRAL

BAC TECHNOLOGIQUE

BAC PROFESSIONNEL

Terminale générale                   

Terminale technologique

Terminale professionnelle

1ère générale                            

1ère technologique

1ère professionnelle

1ère d'adaptation

CAP en 3 ans

 

CAP/BEP en 2 ans

 

Terminale CAP/BEP

2ème générale

2ème professionnelle

15 ans

BREVET DES COLLÈGES

3ème

COLLÈGE

4ème

5ème

6ème

Cours moyen 2

ÉCOLE ÉLÉMENTAIRE

Cours moyen 1

Cours élémentaire 2

Cours élémentaire 1

Cours préparatoire

6 ans

Grande section

ÉCOLE MATERNELLE

Moyenne section

Petite section

3 ans

Le baccalauréat, le brevet de collège, le CAP et le BEP sont " des diplômes ".
Pour plus d'informations :
http://www.education.gouv.fr/syst/histor.htm

III-2. L'enseignement primaire.

L'enseignement primaire commence à l'école maternelle à 3 ans et finit à 11 ans, à la fin de l'école élémentaire.

Les élèves doivent rester 26 heures par semaine à l'école. Ils ont " un seul maître " ou " une seule maîtresse " qui enseigne toutes les disciplines. La commune peut payer des spécialistes en arts plastiques, en musique, en sport ou en langue vivante étrangère.

À la fin de l'école élémentaire, les élèves doivent savoir lire, écrire et compter. Ils ont commencé à apprendre l'histoire, la géographie, ils ont des cours d'éducation civique où ils apprennent à être des citoyens. (Consulter " UN CITOYEN ") Ils ont eu une éducation physique et sportive , artistique (musique et dessin). Ils peuvent aussi commencer à apprendre une langue étrangère.

III-3. L'enseignement secondaire.

=>Le collège (12 ans - 15 ans)

En 1975, l'Éducation nationale a créé le collège unique. Tous les élèves vont au collège, mais il y a des classes différentes pour les élèves qui ont des difficultés. Certains élèves font des stages en entreprise ( ils sont " stagiaires ")et suivent des cours au collège. À la dernière classe du collège (3°), les élèves s'orientent vers le lycée général, ou vers la recherche d'un travail ou ils vont dans un lycée professionnel. Ils passent le " brevet des collèges ", à la fin de la dernière classe (la 3°), mais ce sont les professeurs qui décident si l'élève peut aller au lycée.

Les élèves ont un " professeur " pour chaque discipline.

=>Le lycée (15 ans - 18 ans)

Napoléon a créé les lycées, pour les garçons, en 1802. Des enseignants laïques y enseignaient des disciplines scientifiques et littéraires. Les filles ont pu aller à l'école secondaire publique seulement en 1879. Les lycées et les collèges sont devenus mixtes à la fin des années 1960. Avant, les lycées étaient réservés aux enfants de l'élite sociale et aux boursiers qui étaient d'excellents élèves.

Aujourd'hui, il y a différents lycées et des baccalauréats différents.
Pour plus d'informations :
http://www.onisep.fr/national/accueil/html/accueil.htm

a) Le lycée d'enseignement général et d'enseignement technologique.

Tous les élèves vont en 2° (la première classe du lycée), ensuite ils choisissent un baccalauréat.
Il y a 3 séries générales avec 3 baccalauréats différents : le baccalauréat littéraire (L), le baccalauréat scientifique (S), le baccalauréat sciences économiques et sociales (SES).
Il y a aussi des baccalauréats technologiques différents : le baccalauréat des sciences et technologies industrielles, des technologies médico-sociales etc….. Il y a aussi des baccalauréats pour la musique, la danse etc….
En général, les enseignants préfèrent que les meilleurs élèves passent le baccalauréat scientifique. Les familles, aussi, préfèrent que leur enfant passe le baccalauréat scientifique.

b) Le lycée professionnel.

En France, le travail manuel et technique n'est pas valorisé. Les élèves sont orientés dans l'enseignement professionnel quand ils ont de mauvais résultats scolaires. Mais, dans ces lycées, on donne une formation qui permet aux élèves de trouver du travail.

Les élèves préparent un certificat d'aptitude professionnelle (CAP), ou un brevet d'études professionnelles (BEP), en deux ans. Les élèves de CAP et BEP font des stages en entreprise. Depuis 1985, ils peuvent, ensuite, passer le baccalauréat professionnel. Dans certains lycées, les élèves préparent aussi un brevet de technicien (BT) en deux ans à partir de la 2e.

Les élèves des lycées professionnels qui ont de très bons résultats peuvent changer d'orientation et poursuivre des études (ils vont en 1ère d'adaptation). Ils peuvent aussi, avec le BEP, préparer un baccalauréat technologique dans les lycées d'enseignement général et d'enseignement technologique.

Pour plus d'informations :
http://www.onisep.fr

IV-L'ENSEIGNEMENT PRIVÉ

La très grande majorité des écoles privées (plus de 90 %) sont des écoles catholiques. Il y a quelques écoles israélites (une cinquantaine) et protestantes (une dizaine), une école musulmane, et quelques écoles privées laïques.

IV-1. L'école " libre "

Avec la séparation de l'Église et de l'État (loi de 1905), l'État français ne donne pas d'argent aux différents cultes religieux et ne donne pas de salaire aux religieux (Consulter " LA LAÏCITÉ " et " LA RÉPUBLIQUE FRANCAISE "). Certaines régions, certaines familles et l'Église catholique ont très mal accepté et pendant très longtemps, la séparation de l'Église et de l'État. À cause de cette bataille d'idées, on a dit et on dit encore " Je vais à l'école libre " quand l'école est une école catholique. Cette école appelée " libre " n'est donc pas une école laïque.

Dans trois départements du Nord-Est, plusieurs fois allemands (le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Moselle) (Consulter " DES FAITS HISTORIQUES "), on applique encore une ancienne loi qui permet à des religieux d'enseigner, dans l'école publique, une religion.

Dans le reste de la France, l'État et les collectivités territoriales (Consulter "L'ORGANISATION DU TERRITOIRE FRANÇAIS ") peuvent financer la construction de bâtiments, et l'achat de matériel pour les écoles privées sous contrat, mais il ne peut pas donner beaucoup d'argent pour le fonctionnement de ces écoles (le chauffage, l'électricité, les réparations …) peuvent financer la construction de bâtiments, et l'achat de matériel pour les écoles privées sous contrat, mais il ne peut pas donner beaucoup d'argent pour le fonctionnement de ces écoles (le chauffage, l'électricité, les réparations …).

IV-2. Les écoles privées sous contrat

Les écoles privées peuvent avoir un contrat avec l'État. Dans ce cas, elles respectent les programmes et les horaires de l'enseignement public, les élèves suivent un enseignement religieux seulement s'ils le veulent et l'État, en échange, paie les enseignants et donne de l'argent pour le fonctionnement. L'école privée avec contrat doit accueillir tous les élèves, de toutes les religions ou sans religion. Le chef d'établissement de l'école privée propose les professeurs au rectorat et il est leur responsable pédagogique.

IV-3. Qui va à l'école privée ?

Aujourd'hui, chaque année, environ 20 % des élèves vont dans des écoles privées. Les enfants des chefs d'entreprise et des professions libérales vont plus dans l'enseignement privé que les enfants des autres professions. Il y a aussi moins d'étrangers et moins d'élèves en difficulté que dans les écoles publiques. Seules les familles très pratiquantes choisissent ces écoles pour des raisons religieuses. Les autres familles choisissent ces écoles pour des raisons diverses : elles veulent une meilleure école que l'école publique de leur quartier, il y a moins d'élèves dans les classes, la discipline est plus sévère, les professeurs sont plus disponibles pour les élèves et les familles, leur enfant est renvoyé d'une école publique etc…

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