TOXICOMANIE ET DROGUES |
1. LA TOXICOMANIE
En France, on définit scientifiquement " la toxicomanie
" comme une utilisation régulière de produits
" psychoactifs " (c’est-à-dire qui ont une
action sur le cerveau). Cette utilisation régulière a des conséquences
négatives sur la santé et s’appelle " l’addiction
" (on parle de " conduite addictive "). Quand
on arrête de consommer ces produits, on souffre (on a très mal).
On appelle cette souffrance " le manque " (on est
" en manque ").
Si le consommateur ne peut pas arrêter l’utilisation sans avoir
de problèmes physiques ou mentaux, on appelle ce phénomène
" la dépendance ".
2. LES DROGUES EN FRANCE
a. Les drogues illégales
Il y a de moins en moins de consommateurs d’héroïne
(et d’autres produits qui viennent de l’opium) en France, car
elle fait peur depuis le début de l’épidémie du
sida (beaucoup de drogués utilisent l'héroïne en piqûres
et il y a eu beaucoup de morts depuis le début de l'épidémie).
L’action de ce produit est de rendre plus calme et de faire disparaître
pour quelques heures les souffrances psychologiques (il y a un siècle,
l’opium, la morphine, et l’héroïne étaient
des médicaments).
Pour plus d'informations sur le sida, cliquez ici :
http://www.sida-info-service.org/informer/proteger/drogues.php4
Les consommateurs de cocaïne ne sont pas très
nombreux car la cocaïne coûte cher. La cocaïne rend la personne
qui en prend à la fois détendue et créative, pendant
quelques heures. On considère la cocaïne comme une drogue pour
les riches (les chanteurs, les journalistes, les créateurs…).
Le crack (de la famille de la cocaïne, mais qui est moins cher et beaucoup
plus dangereux) vient des Etats-Unis et il est répandu seulement dans
la banlieue parisienne.
Toutes ces drogues créent une addiction et font peur à la très
grande majorité des jeunes. On peut appeler ces drogues " des
drogues dures ", car ce sont les plus dangereuses.
Sur ces 3 drogues, pour plus d'informations :
http://www.cedro-uva.org/lib/boekhout.heroine.fr.html
Certains jeunes préfèrent consommer des drogues qu'ils croient
moins dangereuses et qu’ils prennent de temps en temps entre amis.
Il y a surtout le cannabis (qu’on appelle aussi " le
chanvre indien "), qui porte différents noms selon la partie
de la plante utilisée ou selon la manière de le produire : "
le haschich " ou " le shit ", "
la marijuana " ou " l'herbe " etc. En général,
on fume le cannabis mélangé à du tabac. Il y a aussi
différents noms, en français familier, pour parler d'une cigarette
de cannabis : " un joint ", " un stick ",
" un pétard " , " un bédo ".
Le cannabis rend plus détendu, plus gai et plus réceptif au
monde intérieur et extérieur. C’est pourquoi certains
jeunes en prennent en groupe le samedi soir ou pour les fêtes.
Mais si on en prend régulièrement, cela a des conséquences
psychologiques : perte de la volonté, de la mémoire et de facultés
logiques. Il y a aussi des conséquences physiques sur le système
nerveux. Mais il n’y a pas de dépendance physique. C’est
pourquoi certains classent le cannabis parmi les “ drogues douces
”.
Pour plus d'informations :
http://www.cedro-uva.org/lib/boekhout.cannabis.fr.html
Il y a aussi " les substances hallucinogènes ",
c’est-à-dire qui permettent de développer l’imagination
et les sensations : on peut sentir, voir ou entendre des choses de façon
différente et même des choses qui ne sont pas réelles.
Les plus connus sont des produits chimiques de synthèse fabriqués
dans des laboratoires illégaux : " l’ecstasy "
dont les effets durent environ une heure et le LSD (qu’on appelle aussi
" l'acide ") beaucoup plus puissant et dont les effets
durent une environ 10 heures. Il y a aussi " les psilocybes
" (des champignons qu’on trouve dans certains prés en automne)
qu’on appelle aussi " des champignons magiques ".
Pour plus d'informations :
http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/toxicomanies/toxicomanie/produits/plantes/champignons/champignons.htm
b. Les drogues légales
Selon les spécialistes français, la drogue légale la
plus dangereuse (une dépendance très rapide et des conséquences
physiques très négatives) est " le tabac
". 42 % des hommes et 27 % des femmes fument. C’est encore plus
grave chez les jeunes, qui commencent à fumer très tôt,
souvent au collège : presque 50 % des jeunes fument, les jeunes filles
encore plus que les garçons.
La consommation d’alcool est bien sûr une tradition française
(consulter "
LES HABITUDES DE TABLE"). Pour la majorité des Français,
le vin n’est pas une drogue. Environ 20 % des Français (75 %
sont des hommes et 25 % sont des femmes) consomment de " l’alcool
" tous les jours. Environ 10 % des consommateurs sont dépendants
de l’alcool (on les appelle des alcooliques). 10 % des morts de maladies,
et 33 % des accidents mortels (sur la route, ou au travail) viennent de l’alcoolisme.
De plus, il est difficile en France de participer à des événements
familiaux (les fêtes de famille ou entre amis) ou professionnels ("
les pots " organisés dans l’entreprise)
si on ne boit pas d’alcool.
Cela crée un phénomène appelé " l’alcoolisme
social " qui touche tous les milieux sociaux, les milieux favorisés
comme les milieux populaires.
Cliquez sur la photo pour voir : "un pot" organisé dans une entreprise pour fêter le départ à la retraite d'un collègue
Pour plus d'informations :
http://www.ofdt.fr/ofdt/fr/pt_alcoo.htm
Il y a d'autres produits dangereux et légaux : les médicaments
psychoactifs (on dit aussi " des psychotropes ").
Les médecins les prescrivent pour mieux dormir (" ce sont
des somnifères "), pour être plus calme (" ce
sont des anxiolytiques "), pour être plus heureux ("
ce sont des anti-dépresseurs ") etc. (consulter"
LES DROITS SOCIAUX " et " LA PSYCHOLOGIE ")
Les Français en consomment plus que les Américains. 10 % des
femmes et 4 % des hommes en prennent tous les jours, et cela crée une
forte dépendance avec des effets très négatifs sur la
santé physique et psychique. De plus, certains Français, (par
exemple certains sportifs) utilisent ces médicaments pour " se
doper " (" se doper " = prendre un produit
pour réussir dans ses activités). Une recherche a montré
qu’environ 50 % des étudiants en médecine " se
dopaient " pour réussir leurs examens.
Pour plus d'informations :
http://www.medisite.fr/Un-medicament-psychoactif-qu-est.html
Il y a aussi beaucoup de produits qui contiennent " un excitant
" : la caféine (la caféine est un produit qui permet de
se réveiller et qu’on trouve dans le café). Les Français
sont de grands consommateurs de café. Mais, sans le savoir, beaucoup
d’enfants en consomment dans le chocolat, le coca-cola, le thé
froid, etc. Si on consomme trop de caféine, cela peut avoir des conséquences
sur la santé psychologique.
Pour plus d'informations :
http://www.nutri-site.com/dossiers/cafe.htm
3. LES FRANÇAIS ET LES TOXICOMANIES
Pour des raisons culturelles et économiques, la majorité des
Français considèrent l’alcool comme positif et le cannabis
comme négatif car la consommation de cannabis n’est pas une tradition
française. La loi française (l’une des plus sévère
d’Europe) interdit la consommation du cannabis.
Mais dans la réalité, fumer du cannabis est devenu quelque chose
d’assez courant en Europe et, selon les statistiques, la France se situe
dans la moyenne européenne, après des pays comme la Suisse,
les Pays-Bas, l’Angleterre, l’Espagne et la Belgique.
Dans certains films, des séries télévisées, des
chansons ou des magazines, " fumer un pétard " est
montré comme amusant. Les jeunes ne comprennent donc pas que cela peut
devenir dangereux si on en fume régulièrement et longtemps.
Mais le plus grave problème est le suivant : beaucoup de Français
consomment plusieurs types de drogues en même temps, et cela est très
dangereux.
Par exemple, certaines femmes boivent de l’alcool et ensuite elles prennent
un médicament pour dormir, sans savoir que le mélange peut leur
faire perdre complètement conscience.
Un autre exemple : certains jeunes hommes boivent de la bière et fument
des " pétards " et ensuite, ils conduisent une voiture
pour revenir de boîte de nuit. Alors, ces jeunes hommes peuvent avoir
des accidents de voiture très graves (les accidents de la route sont
la première cause de mortalité chez les jeunes Français).
4. LES ACTIONS CONTRE LA TOXICOMANIE
La Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et la Toxicomanie (la MILDT) est un organisme qui dépend du Premier Ministre. Elle organise et coordonne l’action contre la toxicomanie de 17 ministères (en particulier le Ministère de la Justice, le Ministère de l’Intérieur, le Ministère des Finances, le Ministère de la Santé, et le Ministère de l’Education Nationale).
Pour les drogues illégales, le gouvernement cherche à arrêter
la consommation du cannabis, en particulier chez les lycéens. La politique
actuelle de la France, à la différence d’autres pays européens
(les Pays-Bas, la Suisse, l'Espagne, la Belgique, le Danemark, la Grande-Bretagne)
est la punition (les 2/3 des prisonniers, en France, sont en prison pour trafic
et usage de cannabis).
Pour l’ecstasy, il y a 3 types d’actions : surveiller les trafics
entre les différents pays européens, prévenir les familles
et informer les consommateurs sur les dangers de sa consommation, en particulier
pendant les festivals de rock et les raves parties (des fêtes avec de
musique techno).
Pour éviter les accidents de la route et les accidents du travail, le gouvernement lutte contre l’association de la consommation de drogues (surtout du cannabis et de l'alcool). Par exemple, si un conducteur a fumé du cannabis et a provoqué un accident mortel, le tribunal peut le condamner à plusieurs années de prison.
Pour le tabac, on veut surtout empêcher les jeunes de commencer à
fumer, grâce à des campagnes d’information dans les collèges
et les lycées. Pour inciter (encourager) les fumeurs à arrêter
de fumer, le gouvernement a beaucoup augmenté le prix des cigarettes.
On ne sait pas exactement si le nombre de fumeurs a diminué. Mais,
maintenant, beaucoup de fumeurs (surtout les étudiants) roulent leurs
cigarettes eux-mêmes car c’est moins cher.
De plus, pour protéger les non-fumeurs de la fumée des cigarettes,
le gouvernement veut faire appliquer la Loi Evin de 1991, qui interdit de
fumer dans les lieux publics.
Pour le vin et les alcools, le gouvernement veut faire baisser la consommation
d’alcool jusqu’au niveau défini par l’OMS (l'Organisation
Mondiale de la Santé).
La MILDT ne parle pas d’action contre l’utilisation exagérée
des médicaments psychotropes : Pour la MILDT, cette consommation est
seulement de la responsabilité des médecins.
Pour plus d'informations : http://www.drogues.gouv.fr/fr/index.html