LA PSYCHOLOGIE

DÉFINITIONS
Des mots utilisés en psychologie sont entrés dans le langage courant et ont pris un sens un peu différent.

" Un paranoïaque " est un malade qui réorganise logiquement des choses irréelles ; plus généralement, " un parano " est quelqu’un qui croit que tout le monde le déteste ; plus familièrement, c'est quelqu’un qui a peur.
" Un schizophrène " est un malade qui vit une contradiction forte entre la réalité extérieure et son monde d’émotions et projette des visions irréelles (des hallucinations) dans la réalité extérieure ; c’est souvent quelqu’un de très intelligent, mais qui refuse la réalité ; couramment, c'est quelqu’un qui vit des contradictions (par exemple entre ce qu’il dit et ce qu’il fait).
" Un délire " est une maladie grave : le malade a des images mentales qui refusent de disparaître ; ces images mentales sont contraires aux images réelles. Le malade confond alors ses visions avec le monde réel. Les schizophrènes ont souvent des crises de délire.
" Un mythomane " est un malade qui voit la réalité de façon déformée et qui change donc la vérité ; couramment, c'est quelqu'un qui aime dire des mensonges.
" Un mégalomane " est un malade qui imagine qu'il est bien supérieur à ce qu'il est vraiment ; couramment, c'est quelqu'un qui se croit supérieur aux autres.
" Un psychopathe " est un malade qui n'est pas conscient des règles sociales et qui peut avoir des comportements dangereux pour les autres ; couramment, c'est une personne violente et d'incontrôlable.
" Un fantasme " est un désir fort (en général sexuel), mais qui est impossible à réaliser dans la vie réelle.
" Un complexe " est, selon la théorie psychanalytique, un ensemble de sentiments et d'émotions qui organisent la personnalité de chacun. Ces émotions et ces sentiments sont inconscients. Par exemple, " le complexe d'Œdipe " : pour la psychanalyse, chaque petit garçon désire inconsciemment tuer son père pour prendre sa place et faire l'amour (être aimé) avec sa mère ; c'est l'inverse pour chaque petite fille.
Couramment, un complexe est quelque chose qui empêche d'agir : quand on a " un complexe d'infériorité ", on a peur de faire quelque chose parce qu'on croit qu'on est moins bon que les autres.
" Un névrosé " est un malade que ses émotions bloquent (à cause de ses principes éducatifs) et l'empêchent d'agir.
" Un frustré " est quelqu'un qui souffre de ne pas réaliser ses désirs (donc souvent un névrosé) ; couramment, quelqu'un qui a peur de faire ce qu'il a vraiment envie de faire.
" Un refoulé " est quelqu'un qui ne peut pas exprimer ses désirs (c'est donc souvent un névrosé frustré) ; couramment, c'est quelqu'un qui ne veut pas montrer ses désirs sexuels.
" Passer à l'acte ", c'est réaliser son désir ; c'est-à-dire qu'on n'est plus arrêté par ses peurs.
" Le stress " (en anglais, cela veut dire " obligation " ou " contrainte ") apparaît quand on a trop de choses obligatoires à faire ou à contrôler ; dans la vie moderne, les Français ont de plus en plus de contraintes, et donc de stress.



1. LES COURANTS
Depuis le XX° siècle, la psychologie française est en relation avec la psychanalyse. La psychanalyse est la théorie d’un médecin autrichien, Sigmund Freud.
Selon S. Freud, il y a plusieurs niveaux de conscience, et donc plusieurs facettes de la personnalité :
- “ le surmoi ” est la partie qui accepte l’ordre moral qui vient du monde extérieur ;
- “ le moi ” (qu’on appelle aussi “ l’ego ”) marque sa différence avec les autres et fait qu’on a une personnalité ;
- “ le subconscient ” se manifeste en général dans nos rêves ;
- “ l’inconscient ”, que nous ne pouvons pas connaître, c’est-à-dire la partie de notre personnalité qu’on cache car elle peut nous faire peur.

Freud a précisé que son approche concernait surtout des personnes de culture juive, ou chrétienne.
Selon la psychanalyse, les problèmes psychologiques sont “ refoulés ” dans l’inconscient. La solution pour guérir est de les faire remonter à la surface de son esprit, dans le “ conscient ”. Les psychanalystes font parler le patient pour qu'il exprime avec les mots (à travers des souvenirs anciens ou des rêves), ce qu’il se cachait à lui-même : ce sont, en général, des faits liés à la sexualité ou aux relations avec l’entourage. Cette thérapie (cette manière de soigner) s'appelle " une analyse ".
En France, depuis la 2° moitié du 20ème siècle, une branche de la psychanalyse freudienne s’est développée à partir des travaux de Jacques Lacan : l’approche lacanienne. Cette approche utilise les travaux de la linguistique et insiste sur l’importance de la parole, en particulier sur les jeux inconscients de langage (par exemple “ Je persévère ” = “ le père sévère ”).
D'autres approches existent, mais sont plus rares en France, car elles viennent souvent des Etats-Unis. Par exemple, il y a la " psychologie comportementaliste ". Pour les psychologues comportementalistes, on ne guérit pas un malade avec la recherche des origines de son problème mental mais, au contraire, avec l'arrêt des comportements négatifs (par exemple l'arrêt du tabac dans le cas de quelqu'un d'angoissé).


2. LES PROFESSIONS

Il y a plusieurs professions.

" Un psychiatre " est un médecin (donc qui a étudié dans une faculté de médecine) spécialisé dans les problèmes psychologiques et les maladies mentales. Il peut soigner avec 2 méthodes : les médicaments psychotropes (qui agissent sur l’esprit) et / ou la psychanalyse. La sécurité sociale rembourse la consultation, les soins et les médicaments, au malade. (Consulter " LES DROITS SOCIAUX ")

" Un psychanalyste " soigne les problèmes psychologiques avec la méthode psychanalytique de Freud. Il y a 2 courants en France, les psychanalystes lacaniens (qui suivent la tendance de Jacques Lacan) et les autres (qui restent à la théorie générale de Freud). La très grande majorité des psychanalystes sont des médecins, qu’on appelle psychiatres psychanalystes. Pour être psychanalyste, il faut soi-même avoir suivi et terminé une analyse (une psychanalyse dure en général une vingtaine d’années).

" Un psychologue " (qui est formé dans le département Psychologie d’une faculté des Lettres et Sciences Humaines) est un professionnel qui aide les gens dans certains lieux (une école, un collège ou un lycée, à l’armée, dans certaines entreprises ou dans son cabinet). Il apporte une aide non médicale et n’a pas le droit de proposer de médicaments.

" Un psychothérapeute " est un mot général pour tous ceux qui apportent une aide psychologique. On l’utilise pour parler de quelqu’un qui n’a ni un diplôme de médecine, ni un diplôme universitaire et qui n ‘a pas suivi une analyse jusqu’au bout. N’importe qui peut s’installer comme psychothérapeute et utiliser la méthode qu’il veut (il y a beaucoup d’autres méthodes que la psychanalyse) pour soigner les personnes qui viennent le voir.
Pour plus d'informations : www.ifrance.com/emdr-France/Annuaire.htm

3. LES PROBLEMES PSYCHOLOGIQUES EN FRANCE

La santé physique des Français s'améliore, mais de plus en plus de français se sentent mal : ils vont de plus en plus demander de l’aide pour leurs problèmes psychologiques :
25 % des gens qui vont voir un médecin ont des problèmes psychologiques et 30 % des Français disent qu’ils sont trop angoissés (stressés).
20 % des Français (surtout les femmes) disent qu’ils ont des difficultés pour dormir. 50 % se plaignent d’une fatigue mentale qui dure pendant une grande partie de l’année, et de plus en plus de personnes souffrent de dépression.

Les Français utilisent aussi beaucoup de médicaments psychotropes (plus que les Américains). Les Français consomment beaucoup d'alcool, mais la consommation diminue et certains jeunes prennent des drogues, en particulier du cannabis. (Consulter " TOXICOMANIE ET DROGUES ")

Pour plus d'informations :
http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/psychologie.htm

4. LES MALADES DANS LA SOCIETE

Aujourd'hui, on pense que tout le monde peut avoir des problèmes psychologiques (la dépression par exemple). Les scientifiques français pensent qu’on n'est pas, toujours, un malade mental depuis sa naissance. Ils pensent que la situation extérieure (la situation familiale, professionnelle, sociale) peut provoquer, dans une situation de faiblesse psychologique, des maladies mentales.

De plus, la “ folie ” a eu dans la culture française une relation avec la création littéraire ou artistique. Par exemple Van Gogh en peinture, ou Rimbaud en littérature.

On peut aussi penser que chacun a, en lui, une part de raison et une autre part de folie. Dire de quelqu’un “ il est un peu fou ” n’est pas négatif.
(Consulter " L’EXPRESSION DES SENTIMENTS ") -

 

Testez vos connaissances