L'URBANISME |
Définitions " L'urbanisme " est la manière d'occuper l'espace " urbain ". (consulter " LA VILLE " et " LE LOGEMENT " ) C'est la science de l'organisation et de la création de l'espace des villes. Aujourd'hui, l'urbanisme est en relation avec d'autres disciplines : l'économie, la sociologie et la culture, l’écologie etc. " Un lotissement " : quand on divise un terrain en plusieurs lots (en plusieurs morceaux) pour construire des bâtiments (des maisons, des garages etc.), on crée un lotissement. Les règles du lotissement respectent les règles du POS et du PLU. (voir III-L'URBANISME : UN CADRE JURIDIQUE). " Un taudis " est une maison ou un appartement sans confort, sans hygiène : c'est très sale. " Une avenue " est une rue large, dans une ville. " Un boulevard " est une rue très large, dans une ville. Les boulevards périphériques relient des quartiers de banlieue (ou proches des banlieues) et sont réservés à la circulation des voitures. " Une rue piétonne " est une rue réservée aux piétons (un piéton est une personne qui se déplace à pied). Pour relier les villes, il y a " des routes ", et " des autoroutes ". (consulter " LES TRANSPORTS ") |
I-UN EXEMPLE DE CREATION URBAINE
Au milieu du 19ème siècle, à Paris, la circulation était
très difficile, et il y avait beaucoup de problèmes d'hygiène.
Alors le baron G. Haussmann a fait relier les 2 rives de la Seine, a fait
relier les différents quartiers, a fait relier entre eux tous les lieux
importants de la ville. Il a aussi fait aérer la ville avec des espaces
verts, a fait planter des arbres le long des avenues, des boulevards, a fait
installer un système d'alimentation en eau, et a fait construire un
très grand réseau d'égouts (pour les eaux sales des cuisines,
des salles de bains etc.). (consulter
" LES ESPACES VERTS ")
Mais, le 19ème siècle est aussi le siècle des révolutions
(consulter " DES FAITS HISTORIQUES ") et le Baron G. Haussmann a voulu
faciliter les mouvements de la police et de l’armée : il a créé
de grandes rues droites et larges qui, plus tard, faciliteront la circulation
des voitures.
II-LA CIRCULATION DES VOITURES
On a fait des rues piétonnes dans les centres villes anciens, et autour
de ces centres, on a fait des rues plus larges, des avenues. Pour relier des
quartiers éloignés du centre, on a fait des boulevards.
Au 20ème siècle, on a fait des autoroutes pour relier les villes.
On a aussi développé les transports collectifs : dans les grandes
villes, le métro, le tramway, le bus, dans les moyennes et petites villes,
le bus. (consulter " LES TRANSPORTS ")
III-L'URBANISME : UN CADRE JURIDIQUE
En France, il y a un code de l'urbanisme avec des lois, des textes juridiques,
il y a un code pour la construction, des lois aussi pour l'environnement et
le patrimoine historique. On construit et on aménage selon les plans
d'occupation des sols (POS) et les plans locaux d'urbanisme (PLU) Ces plans
délimitent les zones d'occupation des sols de toutes les propriétés,
des zones où on peut construire (constructibles), les zones agricoles,
les zones naturelles où on ne peut pas construire etc. Il y a aussi des
Coefficients d'Occupation des Sols (COS) qui précisent quelle surface
on peut construire sur un terrain et quelle hauteur peut avoir le bâtiment
selon la largeur de la rue. Il y a une politique nationale, régionale,
départementale et municipale du logement.
IV-HISTORIQUE DES DIFFÉRENTS QUARTIERS
Les villes étaient organisées en quartier autour des
églises et elles étaient entourées de
remparts (de hauts murs, autour des châteaux ou autour des
villes pour les protéger). Il y avait toujours un marché
sur la place principale, près de l'église. Les rues
étaient étroites. Certains quartiers étaient
organisés autour des portes qui permettaient de sortir de la ville.
Après les portes, on a construit des faubourgs, le
long des routes principales. Puis les constructions ont continué, le
long des routes surtout.
Au 19ème siècle, dans les grandes villes, on a détruit
des immeubles dans les quartiers populaires (il y avait beaucoup
de maisons et une population très dense) du centre ville pour faciliter
la circulation : on a créé des avenues, des boulevards, etc.
On a aussi déplacé les usines à la périphérie
des villes, au bord des rivières et près des gares.
Près des usines, il y avait les quartiers ouvriers. Les quartiers
bourgeois étaient dans des lieux moins bruyants, moins pollués,
le plus près possible du centre et d'espaces verts, sur des pentes
de collines. Mais on a construit aussi des quartiers mixtes avec des immeubles
mixtes : les logements des gens aisés (qui avaient de l'argent) étaient
aux étages inférieurs (1er ou 2ème étage), leurs
fenêtres étaient sur la rue. Les gens plus modestes (moins riches)
avaient des appartements dans les étages supérieurs et leurs
fenêtres donnaient sur la cour.
Après les constructions du 19ème siècle, on a installé
les gares, pour les trains. Il y a donc de très larges
voies ferrées qui coupent la ville actuelle.
À la fin du 19ème siècle et au 20ème siècle,
avec l’économie libérale, on a séparé l’espace
selon les catégories sociales : il y a les quartiers ouvriers, les
quartiers résidentiels pour les gens plus riches etc.
Puis, l'agglomération s'est étendue jusqu'à
d'anciens villages. Ces anciens villages sont maintenant dans la banlieue
de la ville principale : il reste seulement quelques bâtiments de l'ancien
village (une église, peut-être une école …). (consulter
" LA VILLE ")
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V-LA CONSTRUCTION DANS LES ANNEES 1960
En 1960, l'habitat modèle était de type américain. On construisait
de grands immeubles avec de grandes voies de circulation, larges et droites,
pour les déplacements en voiture. On pensait que les besoins de l'homme
étaient : habiter, travailler, de détendre et circuler en voiture.
On a construit beaucoup de grands ensembles, vite et le moins cher possible
pour trouver une solution au problème du logement et du développement
des villes.
Il fallait aussi rapprocher les travailleurs de leurs usines, car, à
cette époque, le nombre d'ouvriers augmentait. Il fallait aussi loger
les familles immigrées, dans ces grands ensembles. (consulter "
UN IMMIGRÉ ")
On a voulu aussi spécialiser l'espace : on a créé des cités
universitaires, des centres commerciaux, des cités administratives, des
zones industrielles etc. On ne voulait plus de rues étroites, avec de
petits commerces. On pensait uniquement à une ville fonctionnelle, (selon
les idées du grand architecte français Le Corbusier), et hygiénique.
Pour voir un exemple de l’urbanisme de Le Corbusier,
cliquez ici :
http://www.villes-en-france.org/histoire/Corbu13.html
Cliquez sur les photos pour voir :
une cité universitaire construite dans les années 1960
et une zone industrielle
VI-LA CONSTRUCTION A PARTIR DES ANNEES 1970
Dans les années 1970, l'exode rural est terminé. Beaucoup de villages
ne sont plus très vivants : les jeunes sont partis, la poste, les écoles,
les cafés, les commerces ont fermé. Le nombre d'habitants a augmenté
dans les villes et les paysages urbains ont beaucoup changé : les banlieues
se sont développées.
Certaines banlieues connaissent des crises très graves. (voir
ci-dessous “ LE PROBLÈME DES BANLIEUES ”)
Alors, on a fait la critique de ce type d'habitat et on a arrêté
cette politique de construction de barres et de tours. (consulter " LE
LOGEMENT " )
On veut recréer un véritable espace urbain avec des rues piétonnes,
des marchés, des commerces, des espaces verts, sportifs et culturels.
On préfère aussi construire des zones avec plusieurs activités
: le commerce, l'habitat, le travail, les espaces verts, les sports etc….
Dans les centres villes anciens, on rénove les bâtiments et on
aménage les places, on réserve des espaces aux piétons,
on construit aussi des espaces culturels et commerciaux.
Cliquez sur les photos pour voir:
un espace urbain en banlieue avec des rues piétonnes.,
un marché
et un cinéma construits dans un centre ville ancien .
VII-LE PROBLÈME DES BANLIEUES
VII-1-Les grands ensembles
On a appelé ces grands ensembles " des cités-dortoirs "
parce qu'il y avait très peu ou pas du tout d'équipements sociaux
(des crèches pour les enfants, des écoles etc.) et de services
(par exemple la poste, des commerces). Il y avait aussi très peu de transports
en commun (des bus ou le métro) dans ces quartiers.
VII-2-Le départ des plus favorisés
On a créé beaucoup de lotissements, dans des banlieues, et les
ouvriers qualifiés (les ouvriers les mieux payés) et les couches
moyennes ont fait construire des pavillons dans ces lotissements. Ils ont donc
quitté les grands ensembles.
VII-3-Les zones urbaines sensibles
Aujourd'hui, 1 habitant sur 12 de la France métropolitaine habite dans
" une zone urbaine sensible ". Ces zones sont dans les grandes agglomérations.
62 % des habitants de ces zones habitent en HLM (consulter " LA
VILLE ")
et le 1/3 de ces logements sont dans de grands immeubles (20 logements ou plus).
Les habitations de ces zones datent de 1949-1974. Les populations de ces zones
sont souvent au chômage et il y a beaucoup de jeunes et de personnes sans
diplôme. Aujourd'hui, il y a peu de constructions neuves dans ces zones.
Beaucoup de Français pensent que ce sont des zones où ils ne sont
pas en sécurité.
Cliquezsur la photo pour voir des HLM construit entre
1949 et 1974
VIII-LES HABITANTS ET LEUR CADRE DE VIE
Aujourd'hui, les habitants sont très sensibles à leur cadre
de vie : ils acceptent très mal la construction d'autoroutes, de voie
ferrées, d'aéroport, d'usines d'incinération etc. près
de chez eux, parce qu'ils sont de plus en plus sensibles à la pollution
(mauvaises odeurs, bruit etc.).
Aujourd'hui, la grande majorité des Français habite dans une
aire urbaine. Les villes s'étalent sur un espace de plus en plus vaste
avec le développement des activités à la périphérie
des villes et l'habitat dans les maisons individuelles.
Les villes dynamisent et influencent les zones rurales, alors il y a de moins
en moins de différences entre les habitants des campagnes et les habitants
des villes.
Des habitants protestent contre la circulation automobile.
Ils ont mis une banderole et des tissus blancs à leurs fenêtres.
IX-LES MONUMENTS HISTORIQUES ET LE PATRIMOINE
(consulter " LE PATRIMOINE CULTUREL ")