L'EXCLUSION

Définitions

" L’exclusion " est l’action de mettre quelqu’un en dehors. Quand une personne est en dehors du système social, on parle " d’exclusion sociale " : cette personne n’a plus les mêmes conditions de vie et les mêmes droits sociaux que les autres Français.
" Un marginal " est une personne qui vit " en marge " (c’est-à-dire à la frontière extérieure) de la société. On est " marginal " quand on n'est pas adapté à la société. Mais, une personne peut choisir d'être " marginale " parce qu'elle ne veut pas vivre comme les autres gens.
Au contraire, " l’insertion " est l’action d’entrer dans le système social. Quand on est " inséré socialement " on peut avoir les mêmes conditions de vie et les mêmes droits sociaux que les autres Français.
On parle de " réinsertion " (" une réinsertion ") pour les personnes qui sont sorties du système social, et qui retournent dans la société pour travailler, avoir un logement etc. (par exemple les anciens prisonniers).
" L'intégration " est l’insertion dans la culture française des jeunes d’origine étrangère.
" La discrimination " : dans une société, quand un groupe de personnes n'a pas les mêmes droits que les autres à cause de ses origines, de sa religion, etc. ce groupe est victime de " discrimination ". La discrimination est interdite en France.
Pour plus d'informations :
http://www.social.gouv.fr/htm/pointsur/discrimination/

1. L’EXCLUSION CULTURELLE
L’exclusion peut commencer avec le système scolaire : entre 5 et 10 % des Français quittent l'école à 16 ans sans savoir vraiment lire, écrire ou calculer. On les appelle des " illettrés ". Ils auront beaucoup de difficultés à vivre dans une société où il est difficile de dire qu’on ne sait pas lire et écrire après 10 ans d’école.
Il y a aussi les " non diplômés " : ce sont les personnes (environ 20 % des jeunes) qui sortent de l’école avec seulement le BEPC (un diplôme de fin de collège). Ces jeunes auront aussi beaucoup de problèmes pour trouver un travail qui permet de faire vivre une famille.
(consulter " L’ÉDUCATION EN FRANCE ")

" Les marginaux " vivent en dehors de la société, peut-être à cause d’un accident de la vie ou par choix.
Aujourd'hui, beaucoup de marginaux " zonent " : ils restent dans la rue ou sur une place publique, ils ne font rien, ils boivent de l’alcool et demandent de l’argent aux passants (en français familier, on dit " faire la manche "). Ce sont des " zonards ".
Les " clochards " (on dit " un clodo " en français familier) n’ont pas de logement régulier (voir ci-dessous 2. L’exclusion sociale) et ne travaillent pas.
Dans les grandes villes, certains immeubles vides deviennent des " squats ", c’est-à-dire des lieux où des marginaux habitent sans payer de loyer.


2. L’EXCLUSION SOCIALE

Ceux qui se sentent les plus exclus sont " les SDF " (cela veut dire : " Sans Domicile Fixe "). Ce ne sont pas toujours des clochards. Il y a peut-être aussi des personnes qui travaillent mais qui dorment dans la rue parce qu'elles ne peuvent pas payer de loyer régulier.
Les immigrés en situation irrégulière (consulter " UN IMMIGRÉ "), qui ne peuvent pas avoir officiellement un travail et qui se cachent à cause des contrôles de police, font partie des exclus de la société française. Il y en a peut-être 100 000 en France.
Les Français d’origine étrangère peuvent également se sentir exclus de la société française. À cause d’un racisme caché, ils peuvent avoir des difficultés à trouver un logement ou du travail.

De plus, les Français d’origine étrangère habitent souvent dans " un ghetto " (un quartier où il y a beaucoup de gens qui ne sont pas intégrés). C’est pourquoi on parle du sentiment d’exclusion " des jeunes des cités " (consulter " L’URBANISME ").

Parmi les exclus, on trouve aussi des alcooliques et des drogués (consulter " TOXICOMANIE ET DROGUES " ), qui survivent grâce aux aides sociales (consulter " LES DROITS SOCIAUX ").

Enfin, les handicapés physiques (consulter " LA DESCRIPTION PHYSIQUE ") demande à la société de les accepter et de les aider à mieux s'intégrer.
Et il y a aussi des " handicapés mentaux " : ce sont des personnes qui ont des maladies mentales très graves ou des personnes avec un cerveau qui ne fonctionne pas normalement (depuis la naissance ou après un accident). (consulter " LA PSYCHOLOGIE ")


3. L’EXCLUSION ECONOMIQUE

La pauvreté touche environ 10% des Français, qui vivent avec moins de 650 euros par mois, c’est-à-dire en dessous du " seuil de pauvreté "). Il n’y a pas seulement les chômeurs (en particulier de longue durée), mais il y a aussi des étudiants qui n’ont pas de revenus. Il y a encore les " bas salaires " (des salariés qui gagnent seulement le SMIC ou en dessous du SMIC), souvent parce qu’ils n’ont pas de travail à plein temps ou parce qu'ils ne travaillent pas pendant toute l’année. On parle maintenant des " travailleurs précaires ", c’est-à-dire qui n’ont pas la sécurité de l’emploi. Et le travail précaire se développe de plus en plus dans les sociétés européennes.
(consulter " LES CATÉGORIES SOCIO-PROFESSIONNELLES ")

On peut aussi, si on a un travail régulier, être trop pauvre pour faire vivre sa famille. C’est le cas de beaucoup de familles monoparentales, avec un seul parent, le plus souvent la mère (consulter " LES RELATIONS FAMILIALES "). Si la famille ne peut plus s’occuper normalement des enfants, c’est l’État qui s’en occupera en les enlevant à leur famille pour les confier à la DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales), responsable en France des enfants mineurs et des adultes en difficulté. Maintenant, beaucoup d’hommes seuls et sans diplôme travaillent, mais vivent pauvrement à cause du prix des loyers et du coût de la vie quotidienne.

Mais le plus souvent, tous ces problèmes s’ajoutent.
Par exemple : une mère de famille d’origine maghrébine est sortie de l’école à 16 ans, sans diplôme. Elle ne parle pas très bien français, elle ne sait pas lire et calculer. Elle a 5 enfants et son mari l'abandonne. Avec quelques heures de travail par semaine (par exemple comme femme de ménage), elle n’a pas assez d’argent pour faire vivre ses enfants. Que vont devenir ses enfants ?

Pour plus d'informations :
http://www.crdp-montpellier.fr/ressources/dda/exclusion/dda3_th4.html


4. LA LUTTE CONTRE L’EXCLUSION

L’État et les collectivités locales essaient d’éviter l’exclusion sociale en donnant le RMI (consulter " LES DROITS SOCIAUX ") à plus d’un million de Français. De plus, ils financent des formations pour les personnes qui ont des difficultés éducatives, avec des " stages d’insertion ". (consulter " LORGANISATION DU TERRITOIRE FRANCAIS "

Pour plus d’informations :
http://www.ile-de-france.pref.gouv.fr/mipes/presentation.htm

Il y a maintenant moins d’exclusion sexuelle pour les homosexuels et les couples non mariés avec le PACS.
(consulter " LE COUPLE ")

Mais, ce sont les associations qui font le travail le plus important.
Par exemple, ATD-Quart Monde s’occupe quotidiennement des SDF et des familles pauvres.
Pour plus d'informations :
http://www.atd-quartmonde.asso.fr/

Tous les hivers, dans toute la France, les Restos du Cœur offrent des repas gratuits à environ un million de personnes.
Pour plus d'informations :
http://www.restosducoeur.org/

Les Compagnons d’Emmaüs donnent un travail, un logement en communauté aux personnes qui veulent se réinsérer dans la vie active.
Pour plus d'informations :
http://www.emmaus.asso.fr/

 

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